Comment trouver un travail en Nouvelle-Calédonie ?

La Nouvelle-Calédonie est un territoire français au large de la côte est de l’Australie. Comme beaucoup de pays insulaires du Pacifique, ses principaux aliments de base comprennent le poisson, les fruits et la noix de coco. Bien que l’insécurité alimentaire ne soit pas un problème prédominant sur l’ensemble du territoire, les déserts alimentaires le sont certainement. La hausse des prix des denrées alimentaires pousse les citoyens les plus pauvres — le plus souvent ceux de la communauté kanak (population mélanésienne indigène de Nouvelle-Calédonie) — à se défaire de leur apport calorique nécessaire. Les produits alimentaires bon marché sacrifient la nutrition pour plus de commodité et la prévalence de ces déserts alimentaires en Nouvelle-Calédonie a empêché toute la population de profiter de la subsistance que l’île a à offrir. Ce sont là les facteurs qui contribuent au problème de la malnutrition en Nouvelle-Calédonie.
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Plan de l'article
Croissance de la prospérité et des prix alimentaires ?
Le retard de croissance et les niveaux de faim sont généralement faibles en Nouvelle-Calédonie. Cependant, à mesure que les prix des denrées alimentaires augmentent, il devient difficile pour les communautés rurales et tribales (qui ont été touchés par la flambée des taux de pauvreté dans le pays) pour maintenir une alimentation saine. Ces augmentations font suite à la croissance de la prospérité du pays — découlant de son industrie lucrative du nickel et des paiements de la France métropolitaine.
La malnutrition en Nouvelle-Calédonie résulte de limitations économiques et géographiques. Malgré la façon dont le territoire semble s’épanouir, la richesse est inégalement répartie. Cela, à son tour, conduit une partie importante de la population aux prises avec la hausse des prix des denrées alimentaires. Lorsque les marchés manquent de concurrence, les vendeurs peuvent augmenter le prix des marchandises sans le risque qu’un concurrent les sous-cote. En plus des disparités de richesse et de salaire, les populations les plus pauvres du pays n’ont pas les moyens de se procurer des aliments nutritionnels.
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Victime de la géographie
Comme la plupart des îles, la Nouvelle-Calédonie opère sous les contraintes de son éloignement, qui implique un espace limité et un marché local plus petit. Les prix des denrées alimentaires sont d’environ 33 % plus élevés en Nouvelle-Calédonie, l’inflation ayant augmenté sur le territoire à un taux plus rapide qu’il ne l’a fait en France. En Nouvelle-Calédonie, les personnes qui dépassent le seuil de pauvreté ne consacrent qu’environ un quart de leur revenu à l’alimentation. Pourtant, pour les 17 % qui vivent en dessous, ils pourraient consacrer plus de la moitié de leur revenu à l’alimentation. En Nouvelle-Calédonie, 85% des adultes mangent du poisson au moins une fois par semaine. Sur le total des quantités pêchées, 92 % sont utilisées à des fins de subsistance, ce qui laisse les 8 % restants pour le marché.
Si la Nouvelle-Calédonie possède plusieurs grandes denrées agricoles de base, la dépendance à l’égard de l’agriculture a diminué en raison de la réduction des terres disponibles (ainsi que de l’augmentation des emplois non agricoles). La répartition des terres agricoles disponibles correspond à la disparité de la répartition des richesses et de la sécurité alimentaire concernant la communauté kanak et le reste de la population de la Nouvelle-Calédonie. La province du Sud, peuplée principalement par l’Europe, détient environ 22 % des terres agricoles limitées de la Nouvelle-Calédonie. Pendant ce temps, la province natale du Nord kanak ne détient qu’environ 14 %.
En 2004—2006, le la prévalence de la sous-alimentation dans la population était de 9,6 %. Ce taux a diminué au cours de la prochaine décennie, passant à 8,2 % en 2017-2019. À titre de comparaison, le taux de sous-alimentation aux États-Unis, l’un des pays les plus riches du monde, est inférieur à 2,5 %.
Combler les lacunes
Bien que la faim ne soit pas un problème pour tous les citoyens, la malnutrition en Nouvelle-Calédonie tend à sévir ceux qui reçoivent moins de richesse que les autres. À mesure que les prix des denrées alimentaires augmentent, nombre de ceux qui ne reçoivent pas une bonne nutrition tombent dans la tranche de revenus les plus faibles et, partant, au-dessous du seuil de pauvreté. De plus, cela tend malheureusement à inclure des membres de la communauté kanak. Cette disparité de richesse (et les disparités subséquentes en matière de nutrition) est exacerbée par la baisse des taux d’éducation et de formation professionnelle au sein des communautés kanaks. Cela se traduit bien sûr par une baisse des taux d’emploi chez les Kanaks. En comblant d’abord le fossé en matière d’éducation et d’emploi, en comblant les écarts de richesse et de nutrition peut alors suivre.
— Catherine Lin Photo:Flickr