Voyager au Maroc en ce moment présente-t-il un risque réel ?

Le Maroc ne se contente plus d’attirer les regards : il impose désormais ses règles, et ce jusque dans le quotidien des voyageurs. Si les envies d’évasion demeurent intactes, chaque étape du séjour se teinte de mesures sanitaires précises, pensées pour conjuguer plaisir et vigilance. Face à la pandémie de coronavirus, le pays a choisi la voie d’une organisation rigoureuse, sans sacrifier l’accueil qui fait sa réputation. Voici comment la destination adapte son hospitalité.

Dans les cafés, les restaurants et sur le front de mer, la convivialité s’accompagne désormais d’un protocole bien rôdé. Le masque n’est pas une option : il s’impose dès l’entrée et chaque fois que l’on quitte sa table. La prise de température à l’arrivée, la désinfection systématique des mains, tout cela fait désormais partie du décor. Les établissements ont même séparé les accès pour fluidifier la circulation des clients et limiter les croisements inutiles. Ce ballet organisé s’étend aussi aux hammams, aux salles de sport et aux piscines couvertes. Là encore, contrôle de température et désinfection sont le passage obligé, tandis que l’on veille à préserver des flux distincts entre entrée et sortie.

Dans les centres de bien-être, la prudence ne s’arrête pas à l’accueil. Masque obligatoire dans les espaces communs, distances respectées, consignes affichées et rappelées à l’entrée : chaque visiteur doit composer avec ces nouvelles habitudes. Mieux vaut prendre un moment pour appeler avant de se rendre sur place, histoire de vérifier les modalités du jour et garantir une expérience sans accroc.

Réglementation des hôtels et structures d’hébergement

Avant de franchir le seuil d’un hôtel, d’un riad ou d’un resort, la réservation s’impose. Cette précaution n’a rien d’un simple formalisme : elle conditionne l’accès à l’ensemble des établissements classés. Le ministère du Tourisme délivre une certification « Welcome Safely » aux hébergements conformes aux protocoles sanitaires, un sésame qui rassure autant les voyageurs que les professionnels du secteur.

Dans ces lieux, impossible d’ignorer les consignes. Le masque se porte systématiquement, qu’il s’agisse des salons de réception, des couloirs ou des restaurants. À l’entrée, la température est prise, et la désinfection des mains peut être demandée à tout moment. Les règles de distanciation et d’hygiène sont clairement affichées et vérifiées. Pour les clients, c’est à la fois une contrainte et la garantie de séjourner dans un environnement maîtrisé.

Disposition pour les musées, sites culturels, cinémas et théâtres

Le Maroc n’a pas tiré un trait sur la culture, mais il en a réorganisé l’accès. Musées et sites culturels accueillent le public, mais à la condition de respecter un parcours précis. Dès l’entrée, la température est contrôlée et la désinfection des mains reste incontournable. Les espaces sont aménagés pour séparer les flux, et il faut patienter en gardant ses distances lors des temps d’attente. À l’intérieur, les consignes sont claires : ne pas toucher les objets exposés, suivre les itinéraires balisés et, encore une fois, porter le masque sans exception.

Les cinémas et théâtres ont rouvert leurs portes, mais sous surveillance. À l’arrivée, même rituels : mesure de la température, désinfection, respect du parcours fléché. Les sièges sont numérotés et espacés pour permettre à chacun de garder une distance adéquate. Et pour assister à une projection ou un spectacle, le masque reste de rigueur jusqu’au baisser de rideau.

En somme, voyager au Maroc aujourd’hui, c’est accepter de composer avec cette vigilance collective qui accompagne chaque sortie. Les souvenirs que l’on ramène seront marqués par ces gestes nouveaux, mais aussi par la capacité du pays à réinventer l’accueil sans jamais dénaturer l’expérience. Ceux qui savent s’adapter découvriront un Maroc différent, mais tout aussi vibrant.